Get all 71 Microcultures releases available on Bandcamp and save 40%.
Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality downloads of Shalalalala, Kit de Survie en Milieu Hostile, Nom de domaine, Phosphène, Jukebox Babe vol.1, The Greathart, J'ai Horreur de l'Amour, Mami Wata, and 63 more.
Excludes supporter-only releases.
1. |
Les Grands Voyages
03:40
|
|||
Je voudrais partir d’ici
Traverser la ville
En catimini
Loin du grand babil
Je voudrais sortir d’ici
Et rendre mes habits
Quitter le paysage
Sans armes ni bagages
De grands voyages
À la brasse, à la nage
À pied, dans la foulée
Enfin me délester
De tout ce lourd passé
De ces années plombées
De grands voyages
De beaux mirages
Loin des postes-frontières
Derrière les barrières
Toucher le point limite
Après la guérite
Aller plus au sud
Aller plus au nord
Et même si c’est rude
Même si ça cogne fort
De grands voyages
À la brasse, à la nage
De grands voyages
Dont je serais l’otage
Traverser les étendues
Le cœur léger, les poches vides
Avancer presque nu
Dans des terres arides
Chercher toujours plus loin
Traquer la lumière
Perdu dans le lointain
Loin des poudrières
De grands voyages
À la brasse, à la nage
À pied, dans la foulée
Enfin me délester
De tout ce lourd passé
De ces années plombées
De grands voyages
De beaux mirages
Je voudrais partir d’ici
Vivre mille vies
Je voudrais sortir d’ici
Embrasser l’infini
Partir d’ici
|
||||
2. |
Amor Fati
03:16
|
|||
Le coeur a chaviré
Jeté par dessus bord
Comme du bois flotté
Dans l’aube carnivore
Les traits sont chiffonnés
Les membres un peu rouillés
Si tu n’es pas d’accord
Il faut creuser encore
Et même si épuisé
Et même si naufragé
Accepte tous les torts
Valse dans le décor
Écoute la mélodie / Amor amor fati
Il n’y a pas d’ennemi / Amor amor fati
Va où le vent se jette / Amor amor fati
Embrasse la tempête / Amor amor fati
Il est profond le puits
Il est méchant le col
Plus jamais ne fléchis
Dans les vapeurs d’alcool
Pense aux genoux meurtris
Dans la cour de l’école
On ne t’a pas pas menti
Si cela te console
C’est toujours ainsi
La poitrine se décolle
Vois le ciel qui noircit
Les murs de l’acropole
Retiens la mélodie / Amor amor fati
Il n’y a pas de repli / Amor amor fati
Plus jamais ne tiens tête / Amor amor fati
Et pour toujours répète / Amor amor fati
Le destin est têtu
La quête irrésolue
Nous sommes orphelins
Perdus sur le chemin
Une ombre revêtue
Un grand malentendu
Un bien mauvais butin
Le tout pour trois fois rien
Ainsi le détenu
Ainsi être l’élu
Ainsi errer sans fin
Dans le réseau sanguin
La vie n’a pas de prix / Amor amor fati
Même faillir te grandit / Amor amor fati
Choisis c’qui te choisit / Amor amor fati
Répète à l’infini / Amor amor fati
|
||||
3. |
||||
Ce sont des gens dans des maisons
Ce sont des hommes dans des camions
Le temps s’écoule à travers champs
Le temps ce sournois guet-apens
Ce sont des femmes dans des salons
Et des enfants au balcon
Ça rie ça joue et puis ça pleure
Le chagrin a des pudeurs
Ce sont des hommes dans des prisons
Dans le ventre le béton
Les poings écorchés les fissures
L’espoir se brise contre les murs
C’est sûr on n’a jamais fait le poids
C’est sûr les rêves ne pèsent pas
Alors sous le saule-pleureur
S’en remettre aux dernières lueurs
Ce sont des histoires d’amour-propre
Ce sont des histoires d’amour sale
Contre le vice l’amour achoppe
Parfois le réveil est brutal
C’est sûr toujours tu tomberas
Dans les grands bras de ton matelas
Ce vide tu le connais par coeur
Parfois la vie te fait peur
Passent les jours et les semaines
Jamais les amours ne reviennent
Les jours s’en vont rien ne demeure
Vienne la nuit et sonne l’heure
|
||||
4. |
Et toi que deviens-tu
02:47
|
|||
Et toi que deviens-tu
Dans le hasard des rues
Au bout du corridor
Est-ce que tu trembles encore
Sens-tu battre ton coeur
Chaque fois que la nuit tombe
Est-ce que tu comptes les heures
Comme s’il pleuvait des bombes
Est-ce que tu fais ton âge
Es-tu sur le déclin
As-tu le courage
De courir le béguin
As-tu réglé tes dettes
Avec le cours des choses
As-tu repris la quête
Du sublime du grandiose
Et toi que deviens-tu
Dans le bazar des nues
Roules-tu sous l’averse
Est-ce que ça te bouleverse
Est-ce que tu danses encore
Dans les petits matins
Est-ce que tu crois encore
À la fête et au vin
Est-ce que tu dis encore
La nuit nous appartient
Est-ce que tu frôles les bords
Les monts adultérins
As-tu vengé l’enfant
Dont tu tenais la main
Ce mal assourdissant
Ce monceau de parpaings
Et toi que deviens-tu
Dans le foutoir des rues
As-tu crevé l’écran
De l’épaisseur du temps
Est-ce que tu te souviens
De tous tes vieux amants
Des plaisirs enfantins
Nous voilà vétérans
Je n’ai rien oublié
De nos épiphanies
Je n’ai rien oublié
De nos harmonies
Je me souviens par coeur
Je me souviens très bien
Entre tes deux seins
Ton humaine chaleur
|
||||
5. |
Danse sous Avalanche
03:23
|
|||
Combien d’avance
Combien de retard
N’est-il pas trop tard
Pour esquiver l’avalanche
Foin des prières
Il est tout à fait temps
D’engager la première
Danse sous avalanche
Règle ton pas
Mesure ta chance
Balance les bras
Au rythme de l’avalanche
Danse sous l’avalanche
Le sifflement des pierres qu’on lance
N'est-ce pas ce qui te fait bouger les hanches
Combien de temps
Le défilement de l’avalanche
Nous donnera le mouvement
Combien de temps
Le déroulement de l’avalanche
Nous entraînera par la manche
Foin des prières
Il est tout à fait temps
D’engager la dernière
Danse sous avalanche
Ne tire pas les draps
Sur la dernière séquence
Il te faut fixer droit
L’oeil de l’avalanche
Avant le grand silence
Que le courage ne flanche
Il te faut fixer droit
L’oeil de l’avalanche
Danse sous l’avalanche
Le sifflement des pierres qu’on lance
N’est-ce pas ce qui te fait bouger les hanches
|
||||
6. |
||||
Vous qui fermez les portes
Vous qui avez la main morte
Vous qui ne possédez rien
D’autre que l’appât du gain
Vous qui passez sans nous voir
Vous l’absence de regard
Vous les volets refermés
Et qui vivez sous scellés
Vous tellement condescendants
Dans vos grands appartements
Qui fermez vos tiroirs
Qu’on ne peut émouvoir
Vous qui n’aimez pas le voisin
Parce qu’il a plus que rien
Vous qui lancez dans le dos
La pointe d’un couteau
Vous que rien ne surplombe
J’irai pleurer sur vos tombes
Vous qui avez les mains vides
Dont le coeur est plein de rides
Vous que jamais ne tracasse
Le sort des laborieuses classes
À peine le jour levé
Vous soupçonnez le soleil
De ne pas briller
Autant que la veille
Vous qui battez pavillon
À l’hôtel du grand capital
Vous qui êtes à votre façon
La banalité du mal
Vous qui changez de trottoir
Quand pauvre hère fait la retape
Par peur de vous faire avoir
Que la honte vous rattrape
Vous que rien ne surplombe
J’irai pleurer sur vos tombes
|
||||
7. |
Les Chevaux de frise
03:13
|
|||
C’est une femme dans une cage
Une minorité de blocage
Le passé lui court après
Le passé comme un abcès
C’est une femme d’un certain âge
Qui plie qui penche dans les virages
Ses paupières paraissent si lourdes
Le soleil chante mais elle est sourde
Je déposerais bien sous sa chemise
Des baisers doux comme une incise
Sur elle je prendrais la main mise
Mais elle porte des valises
Quand tout le monde dort elle est debout
Dans ses poches plein de cailloux
Les souvenirs ça pèse des tonnes
Toujours le passé qui rançonne
De sa lignée elle est l’otage
Arme létale dans ses bagages
Elle a la beauté des automnes
Et le malheur d’une Antigone
Je passerais bien outre sa chemise
Au-delà des chevaux de frise
Je lui ferais bien des mignardises
Mais elle porte des valises
Sa vie est une avanie
Un de ces crimes que l’on punit
C’est écrit sur son visage
Veuillez tourner la page
Elle a le parfum des fruits mûrs
Elle a le charme des clairs-obscurs
Ses yeux rasent l’horizon
Son coeur est en colimaçon
Je dégraferais bien sa chemise
Je lui dirais bien des bêtises
De ces mots-là qui cicatrisent
Mais elle porte des valises
|
||||
8. |
||||
Ton immense beauté
Tes grands yeux étoilés
Nos baisers déchirés
Nos visages craquelés
Les murmures de l’enfance
Le chaos des naissances
La déveine et la chance
De la vie l’outrance
Nos meilleurs ennemis
Les plus endurcis
Le couteau dans l’étui
Un soleil évanoui
Les ronciers les fossés
Et les pas de côté
Toutes nos fragilités
Nos racines calcinées
J’y pense et puis j’oublie
La terre ce vieux poumon
La neige et les flocons
L’ivresse le flacon
Là sur le guéridon
Le désir qui s’accroit
Le désir qui décroit
La fin qu’on aperçoit
De la peine le surcroit
Au fil de nos cauchemars
Nous avons pris retard
Un témoin à la barre
Nous perdrons la bagarre
Enfin creuser l’abcès
De tous les excès
Nous perdrons le procès
Le tout avec succès
J’y pense et puis j’oublie
Ce qui nous renforce
Ce qui nous déforce
Ton corps en amorce
Ce qu’il y a sous l’écorce
Nos amours bégayés
Nos gestes débraillés
La couleur est passée
Nos cours vite nettoyées
Le muscle languide
Du coeur invalide
Le malheur intrépide
Et le bonheur timide
Ramasser les débris
Un bien beau gâchis
Sur nous les éboulis
Tout mettre sous le tapis
J’y pense et puis j’oublie
|
||||
9. |
||||
Nous n’avons fait que fuir
Avant même d’agir
Nous n’avons fait que fuir
Avant même de partir
Profusion de murmures
Concours d’actes manqués
De courtes éraflures
Nettoyées au saké
Et sous les paravents
Les pas meurent étouffés
Le coeur détumescent
Verse dans le fossé
Nous n’avons fait que fuir
Sans même nous haïr
Nous n’avons fait que fuir
Avant que de trahir
Nos frêles déchirures
Précises comme des ratures
Toutes nos reculades
Toutes nos dérobades
Redoutant le vacarme
Craignant les veillées d’arme
Nous maintenions l’esquive
De nos secrètes archives
Nous n’avons fait que fuir
Avant que de faiblir
Nous n’avons fait que fuir
Avant que de tiédir
De si fort s’éviter
De si bien se rater
Ô quelle inaptitude
À contrer la solitude
De si bien se viser
De si bien se manquer
On finit émietté
On finit dépeuplé
Nous n’avons fait que fuir
Avant que de jaillir
Nous n’avons fait que fuir
Avant que de faillir
|
||||
10. |
Vers la Joie
03:25
|
|||
On a tous un grain
De folie ou de vice
Du sang sur les mains
Un crime un préjudice
On a tous une part d’ombre
Mais moi je vois double
Et sous les décombres
Je nage dans les eaux troubles
On a tous du plomb dans l’aile
De le rouille aux hanches
Des coups de blitz de grêle
Et le corps qui calenche
On a tous un reliquat
De dettes et de créances
Un sort une vendetta
Des failles dans les finances
Certains ont de l’avance
Moi j’ai des aléas
Il faut saisir sa chance
Et aller vers la joie
Je penche et je trébuche
Je suis dans de beaux draps
Malgré les embûches
Il faut aller vers la joie
On est tout de travers
On est tous en travaux
Et dans le fruit le ver
On est tous en défaut
On a le mal de l’air
Et comme des trous d’eau
En nous la souricière
Le pied de l’échafaud
Serions-nous damnés
Sous nos pieds la terre tremble
On est un peu cramés
Et rien ne nous rassemble
On a tous un pète au casque
Des choses que l’on ressasse
On porte tous un masque
C’est la soupe à la grimace
Certains ont la confiance
D’autres sont aux abois
Au-delà des turbulences
Il faut aller vers la joie
Bien que brimbalant
Je plie mais ne rompt pas
Malgré les accidents
Il faut aller vers la joie
|
Microcultures France
Microcultures Records is an indie French label (Phantom Buffalo, Soltero, Nesles, Jim Yamouridis, John Cunningham, Nicolas Paugam, Bertrand Betsch, Manolo Redondo...).
Streaming and Download help
If you like Kit de Survie en Milieu Hostile, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp